LETTRE OUVERTE AUX PARTIS POLITIQUES RENNAIS CONCERNANT LES ELECTIONS MUNICIPALES DE 2014
Le Collectif Rennais Pour les Animaux (CRPA),
Considérant que la participation et l’implication dans la vie politique est un droit pour tous les citoyens ;
Au regard de la dynamique internationale œuvrant pour la reconnaissance des droits fondamentaux des animaux, qui se manifeste notamment par la « déclaration de conscience des animaux » signée le 7 Juillet 2012 par de nombreux scientifiques internationaux à Cambridge reconnaissant que les animaux sont doués d’une vie mentale. Tenant également compte que 78% des Français accordent beaucoup d’importance au bien être animal (sondage Harris 2004).
Constatant malgré tout que les animaux sont trop souvent les grands oubliés des programmes électoraux, restant exclus du champ de notre considération morale.
Convaincu que l’espèce humaine, de par sa capacité à changer sensiblement le monde qui l’entoure a pourtant une responsabilité envers les autres animaux ;
Conscient des enjeux locaux qui pourraient bénéficier aux animaux,
Appelle l’ensemble des candidats aux élections municipales 2014, à considérer la question animale comme cruciale, car basée sur l’Ethique.
Le CRPA invite les partis politiques rennais à inclure la question animale de façon transversale dans tous leurs programmes en leur proposant des mesures concrètes :
L’élevage et la consommation des animaux qu’il induit génère en soi de nombreux problèmes ; tant au niveau environnemental, de la santé humaine mais également et surtout, en termes de souffrance animale. C’est en ce sens que la ville de Gand en Belgique a lancé l’initiative « Jeudi Veggie » consistant à servir des repas végétariens dans les collectivités le jeudi. Depuis, plusieurs autres villes belges ainsi qu’une ville allemande, Brême, lui ont emboîté le pas.
Rennes pourrait être la première ville française à populariser cette initiative.
– Les associations de protection animale, bien que riches de personnes dévouées à sauver les animaux, ne disposent que de très peu d’aide de la part des collectivités pour assurer un travail difficile et pourtant bien nécessaire ; comme les stérilisations, le nourrissage, ou les soins vétérinaires. Fournir des appuis logistiques ( terrains pour chats libres, pigeonniers contraceptifs..) et financiers est capital pour aider ces structures qui fonctionnent dans un état d’urgence quasi permanent.
– La ville de Rennes pourrait rejoindre la liste des nombreuses villes ayant interdit la présence de cirques avec animaux (Montreuil, Bagnolet, Yerres…) et ainsi encourager d’autres types de spectacles.
– L’arrêté municipal arbitraire du 27 Octobre 2004 devrait être abrogé car il réprime les rassemblements de chiens des personnes vivant dans la rue par la mise en fourrière. Des solutions pacifiques et constructives ont pourtant été adoptées dans des communes proches comme Nantes ou Brest : programme d’éducation canine, autorisation des chiens dans les centres d’accueil adaptés, formation spécifique des agents municipaux…
– Les évènements comme « la Ferme en ville » banalisent l’élevage intensif et donnent une image faussée des réelles conditions de vie des animaux de ferme, il en va de même pour les salons du chiot qui omettent le caractère sensible de ces derniers en les reléguant à de simples objets de consommation en vitrine, alors que tant d’animaux attendent une vie meilleure hors des refuges. Ainsi la ville de Rennes s’honorerait à ne pas autoriser les évènements présentant une image réifiée des animaux et devrait, au contraire, encourager ceux qui les mettent en valeur.
Rennes, le 26/10/13
TB 🙂